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dimanche 6 avril 2014

L'image de la femme burkinabè, malienne, sénégalaise, ivoirienne dans les résultats de google

Quelle est l'image de la femme burkinabè (du Burkina Faso), malienne, sénégalaise, ivoirienne sur Google. Dit autrement, dans l'ensemble des résultats de recherche visibles de Google français répondant à des requêtes centrées précisément sur ces femmes-là que trouve-on comme références thématiques qui leur sont associées ?

Eh bien, l'analyse sémantique de quatre corpus de résultats pertinents y référant permet d'apporter quelques éléments de réponse : corpus "femme(s) burkinabè", corpus "femme(s) malienne(s), corpus "femme(s) sénégalaise(s) et corpus "femme(s) ivoirienne(s)

Le graphique ci-après présente le poids relatif des principales références thématiques associées à l'évocation de ces quatre "identités" de femme dans les résultats de Google. Les taux d'occurrence ont été calculé en fonction du total des occurrences du terme "femme" et "femmes" dans chaque corpus.


Au regard des résultats d'analyse des quatre corpus quelles singularités marquantes, quelles "identités relatives" ?

1. Dans les résultats de Google, la référence à "la femme burkinabè" (du Burkina Faso) est associée de façon saillante à l'évocation de thématiques sociales et économiques : "associations/ONG de solidarité", "rencontre" (via notamment des sites de rencontre tel www.jecontacte.com), "économie, commerce" (en particulier à travers la filière féminine de fabrication de beurre de karité), "éducation et formation", la "santé"", le "travail et l'emploi", les "enfants", et l'accent mis sur les "combats, luttes" des femmes.

2. En ce qui concerne "la femme malienne", tout comme "la femme burkinabè", sa mention dans les résultats de recherche sur Google est singulièrement associée à l'évocation de la thématique "associations/ONG de solidarité" (notons qu'il est ici essentiellement question de l'association des femmes maliennes de Montreuil en Seine-Saint-Denis (93) - France). 
Par ailleurs, dans le corpus "femme(s) malienne(s)", la référence au "sexe et à la sexualité" (pornographique notamment), sans constituer une saillance distinctive, n'en demeure pas moins intéressant à questionner.

3. Et que dire de "la femme sénégalaise" ? Dans les résultats de recherche de Google, au regard des trois autres corpus, elle y apparaît singulièrement associée au triptyque "famille" (référence notamment à famille, foyer, ménage, conjoint(e), mari, époux, épouse, mariage...), "beauté et apparences" (référence à beauté, séduction, charme, élégance...) et "secrets, confidences" (typiquement, "secrets de beauté" et "secrets de séduction").

4. Enfin, "la femme ivoirienne", vue à travers les résultats de recherche de Google,  marque sa singularité par une forte association à la thématique du "sexe et de la sexualité" (pornographique notamment), agrémentées de "vidéo et de photos" dites X, de gloses hardes autour  d'"organes corporels" particuliers (fesses, cul, seins, et autres organes génitaux) et sur la "couleur" de peau ("femme noire", black...).

Je doute fort que la femme ivoirienne réelle, non numérique, se réjouisse de cette image-web qui lui est associée. Y a-t-il une solution à cela docteur ? Oui. Laquelle ? Gagner la bataille de la présence-web en contenus de qualité sur la thématique de "la femme ivoirienne". Ivoiriens et Ivoiriennes, à vos claviers donc ! Il s'agirait là d'une bataille pas facile mais absolument nécessaire et gagnable. Et vous la gagneriez si vous le décidiez. Encore faut-il prendre bien conscience de l'importance de l'enjeu. Madame Anne Désirée OULOTO, Ministre ivoirienne de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l'Enfant, devrait se saisir de cette question à bras le corps... Et OSA serait évidemment honoré d'en  délivrer un rapport approfondi éclairant la prise de décision pour une action de "salubrité e-publique".

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